Anecdotes du Salève
 
  Un soir d'automne, des bergers somnolent près d'un feu lorsqu'une créature vient s'asseoir dans les flammes. Les hommes effrayés s'enfuient.
Toujours dans ces mêmes lieux, un pâtre se repose près de l'abreuvoir en gardant son troupeau. La créature réapparaît. C'est un serpent portant autour du cou un diamant magnifique. L'animal s'enfuit et le berger le poursuit. Il ne parvient pas à l'attraper. Le serpent s'enfile dans une grotte, le berger le suit à l'intérieur. Il n'attrapa pas la bête et le diamant fut perdu. La grotte où s'est passée cette histoire est celle que l'on nomme la grotte du Diable. Les intéressés peuvent retrouver la grotte afin de ramasser le diamant mais attention, le serpent n'est qu'endormi. Assez fréquemment les chercheurs de trésors partent à la recherche de la pierre précieuse, mais jusqu'à présent, personne ne l'a retrouvée.

De nombreuses superstitions sont nées au Salève, comme par exemple, les plantes magiques. Les anneaux du Déluge, les grands cercles gravés sur les rochers sont des visions que beaucoup de randonneurs et d'habitants du Salève ont eu.

Certains personnages étranges ont peuplé la montagne. Par exemple, il y a eu l'aveugle Collombat qui se promenait accompagné d'une fillette qui lui servait de guide. Il a inventé des poèmes et des chants que les gens ont gardé en mémoire. Hippolyte Taine surnommé le " Grand bûcheron " était aussi très populaire car il se baladait avec ses trois chats siamois.

La légende de Gargantua est très connue. Il en existe deux versions.
La première raconte que Gargantua, en voulant créer le port de Genève, est allé cherché de la terre au Salève. Il en a pris un bon tas et cela a créé le vallon de Monnetier, entre le Petit et le Grand Salève.
La deuxième version raconte qu'en voulant créer ce port, Gargantua a creusé et a entassé toute la terre sur la rive gauche du Léman. Depuis l'autre rive, les gens passant par là ont vu ce tas s'accroître et ils se sont écriés : " Regardez, ça lève ! ".

 

Sources: Le grand livre du Salève, éd. Tribune, 1988