Le circuit du Mont Gosse
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Le circuit du Mont Gosse
Veyrier - Eaux Belles (30') - Château d’Etrembières (60') - Mont Gosse (120')- Ancienne Mairie - Monnetier - Le Pas de l’Echelle - Veyrier. Une variante: après Mont Gosse 2 groupes: 1) sommet Petit-Salève (75' depuis le Mt Gosse), 2) bistro.
La Source des Eaux Belles ou Aiguebelle
(il y en a 2), située dans le flanc du Petit-Salève,
est dotée d’une cascade , abondante au printemps, qui
se transforme en un mince filet d’eau puis se tarit l’été
venu. Sa soeur jumelle, à 100m plus au nord, étant
plus propre et plus régulière, est captée pour
alimenter la ville d’Annemasse. Cette source a changé
d’orthographe 6 fois au cours de l’histoire.
Un restaurant
était bâti à cet endroit frais et agréable
où des familles s’arrêtaient pour se reposer
en faisant une balade au pied du Petit-Salève. Le Salève
est une montagne sèche. Les seuls cours d’eau importants
de la région sont à sa base: l’Arve, le Viaison,
les Usses.
sarcophage : de grec : sarkos = chair et phagein = dévorer : tombeau dans lequel les Anciens mettaient les corps qu'ils ne voulaient pas brûler - pdf
et
un article du DL du 2.8.2015
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des pluies torrentielles et la fonte des neiges provoquent des inondations
Le Monde 21.03.1951
La fonte des neiges amorcée dans les Alpes et les pluies récentes, ont causé de graves dégâts en grossissant le débit des rivières et des torrents.
A Lyon, depuis samedi, le Rhône est en crue, et son îlot a déjà envahi le bas port par endroits. Au pont Morand il cotait lundi soit 3 m. 80, et au barrage de La Mulatière 8 mètres. Sous la poussée du Doubs la Saône monte dans la traversée de la ville, mais on pense que la crue coïncidera avec la baisse du Rhône qui devrait survenir aujourd'hui. A 3 heures cette nuit on ne considérait pas la situation comme alarmante. En amont du département du Rhône les plaines basses et plusieurs routes sont submergées en plusieurs endroits; le village de Salles est complètement isolé.
Dans la région d'Annemasse le torrent des Eaux-Belles, qui descend du Salève, a emporté 1500 mètres cubes de terre qui, formant barrage, ont détourné les eaux du torrent aux abords de la ville, maintenant inondés par 80 centimètres d'eau. La distribution d'eau potable est interrompue.
Source : http://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1951/03/21/des-pluies-torrentielles-et-la-fonte-des-neiges-provoquent-des-inondations_2064507_1819218.html?xtmc=saleve&xtcr=64
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Article sur le château d'Etrembières - pdf
Le château d’Etrembières et l’Escalade. Construit au 13e siècle, il fait partie de nombreuses maisons-fortes édifiées par les seigneurs de l’époque pour asseoir leurs positions et prévenir d’éventuelles agressions. Il se trouve à Etrembières, une commune enserrée entre le Salève et la boucle de l’Arve, disposant d’un espace restreint, étiré et « rongé » par la voie ferrée et l’autoroute. Il a été endommagé par les Genevois (et les Bernois) en 1590 et devenu une exploitation agricole au cours du 18e siècle. Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 décembre 1602, vers 22 heures, les troupes de l’armée savoyarde s’est sont rassemblés au bord de l’Arve, un peu plus bas que le château d’Etrembières, près d’un autre château, situé vers les Eaux Belles, aujourd’hui disparu. Le gros de l’armée, venu d’Annecy et d’ailleurs, a rejoint au pont d’Etrembières les troupes amenées de Bonne sur Menoge par d’Albigny et le Duc de Savoie, Charles-Emmanuel premier. Deux mille soldats en armes, partis à la conquête de la citadelle de Genève. Passant par Fossard et contournant Villette ils longeaient l’Arve sur sa rive droite passant par l’actuel Quai Ernest-Ansermet puis par la Jonction ils longeaient le Rhône sur sa rive gauche en suivant l’actuelle rue du Stand, pour être couverts par le bruit des eaux et celui des moulins. Au cours de l’après-midi de samedi un cavalier passait à la Porte Neuve et avertissait le garde que quelque chose se préparait. A 19h, Pierre Brasier, citoyen genevois, rapportait que plusieurs personnes étaient arrêtées à Etrembières par les Savoyards. Les 2 avertissements ne sont pas pris au sérieux. Ceci s’explique par le fait que la tension entre les Savoyards et les Genevois durait depuis 20 ans. Pendant cette période les fausses alertes et les incidents étaient nombreux. D’Albigny avait préparé son coup depuis son installation à Chambéry, un an et demi auparavant. Vers 2 h du matin trois (ou quatre) échelles sont mises en place et les 300 hommes d’élite de l’avant-garde montent à l’assaut des murs de 7 mètres entourant la cité. Leur mission est périlleuse: Ils doivent ouvrir la Porte Neuve permettant au gros de la troupe d’entrer dans la ville. Cette avant-garde est composée de la noblesse Savoyarde qui est motivée à conquérir Genève, plus agréable à vivre que leurs châteaux. L’eau dans les fosses au pied des murs n’est pas très profonde, la nuit est brumeuse, froide et sans neige. Le gros de la troupe, composé essentiellement des mercenaires espagnols, napolitains et français, attend à Plainpalais, d’Albigny à sa tête. La population de Genève, forte de 12’000 âmes, dormait paisiblement sauf quelques sentinelles qui gardaient la ville. La protection de Genève était assurée par 300 soldats professionnels et un millier des milices. Jusque là tout se passait bien pour les Savoyards mais une fois sur le glacis de la Treille, cela se gâta. La sentinelle entend du bruit et un soldat voyant des ombres bouger tir. L’alerte est donné à 2h30. Le combat dure 3h. Les assaillants sont repoussés hors des murs. Au petit matin, c’est à la Roche sur Foron que le Duc de Savoie, Charles-Emmanuel premier, attend en vain l’heureuse nouvelle - pour lui - de la prise de Genève. Etouffant de colère, il salua le retour de d’Albigny et des fuyards par ces paroles historiques: « Vous avez fait une belle cacade ! » . Quatre mois après ces evenements, en avril 1603, 70 soldats genevois essaient de prendre le château situé vers les Eaux Belles en l’escaladant avec les échelles enlevées aux savoyards, c’est l’echec.
Voir: Jean-Yves Mariotte, Henri Baud, Alain Guerrier: Histoire des communes savoyardes, tome II: le Faucigny, Ed Orvath, 1980, p.112-6, Les châteaux de l’ancien diocèse de Genève par Louis Blondel, 1978, L’escalade par Jean Wüest, 1973 et L’Escalade de Genève de 1602, Genève, 1952, Geisendorf et al.
Le mont Gosse se situe à Mornex, un grand village qui fut un lieu de cure très couru grâce à sa situation de micro-climat. Le nom Mornex vient de Morne = colline c.-à-d. le mont Gosse. Décrivant Mornex, Henri-Frédéric Amiel nota: « On n’entend que le bruit de la mouche qui bourdonne. Ce calme est saisissant. Le milieu du jour ressemble au milieu de la nuit » http://www.amiel.org . Sur le même sujet, voici un passage du poète Gaudy-Le Fort, dont la belle demeure de commerçant enrichi est devenue la mairie d’Onex:
« Amis, voilà Mornex! c’est là qu’on
se repose,
c’est là que chaque jour prend une teinte rose,
c’est là que le génie admire et se recueille,
qu’à l’album de sa vie on ajoute une feuille... ».
De nombreuses personnalités viennent y séjourner pour jouir
de la douce quiétude campagnarde, à deux pas de la grande
cité de Genève. Richard Wagner y séjourne pendant
2 mois pour soigner son eczéma en l’été de
1856 après avoir composé son chef d’oeuvre la Walkyrie
(les Walkyries étaient des divinités féminines de
la mythologie germanique qui accueillaient au paradis les héros
morts au combat). John Ruskin, peintre, critique d’art, sociologue
et écrivain anglais, séjourne à Mornex en 1862. Après
1798, la réunion de Genève à la France ouvre sans
entraves le pays du Salève aux habitants de la nouvelle préfecture
du Léman. Henri–Albert Gosse, né à Genève
en 1753, possède une pharmacie à Longemalle. Les Genevois
le rencontrent souvent dans leurs rues, reconnaissant sa traditionnelle
houppelande (ample vêtement de dessus) grise, ses cheveux longs et son gourdin de montagnard qu’il
tient en main. Les Savoyards qui viennent les jours de marché se
servir chez lui, le consultent sur toutes choses. En 1802, le pharmacien
Gosse achète une propriété à Mornex qui se
situe au sommet d’un éperon boisé qu’un vallon
sépare du Petit Salève et qui domine toute la vallée
de l’Arve jusqu’à Bonneville. Il y construit, dans
les ruines d’un château, détruit depuis deux siècles,
un chalet qui reflète bien ses goûts et dans cet ermitage
qu’il appelle « Mon Bonheur » il passe de longs séjours.
Son épouse, Louise Agasse, femme cultivée, sensible et patriote,
secondée par son frère, assure la bonne marche de l’officine,
tandis qu’il se laisse absorber par des préoccupations plus
élevées que celle de ses bocaux. En 1812, le Docteur Gosse
qui est un fervent disciple de Jean-Jacques Rousseau, décide d’élever
un temple dédié aux « grands hommes », à
l’endroit de sa propriété où la vue est la
plus étendue et d’où l’on jouit d’un panorama
incomparable dont le Mont-Blanc forme le centre. Il place dans ce temple
les bustes que lui modèle son fils, des grands naturalistes suisses
comme Bonnet, Haller ou Vauquelin, mais aussi ceux de Linné, Rousseau
ou de Saussure. Depuis quelque temps déjà, il nourrit l’ardent
espoir de réunir dans cette retraite, tout ce que la Suisse compte
d’illustres naturalistes, afin qu’ils viennent échanger
leurs idées et qu’en présence des « grands hommes
» , ils puissent « s’électriser ». Pour
cela, il se met en rapport avec l’un de ses amis bernois, le pasteur
Samuel Wyttenbach, lequel va l’aider à élaborer cette
rencontre. Après quelques hésitations dues à la barrière
linguistique et un report de date, suite aux enseignements que certains
dispensent, la réunion a lieu le 6 octobre 1815. Ce jour-là,
une trentaine de savants, dont la moitié est venue de quelques
cantons de la confédération et l’autre moitié
de Genève, fondent la prestigieuse « Société
helvétique des sciences naturelles ». Des statuts sont publiés,
lesquels stipulent que tous les membres devront se réunir en ce
lieu tous les cinq ans et que chacun devra faire l’objet d’une
publication de ses travaux. Peu après, ladite société
étend ses effectifs à quelques membres étrangers
et compte plus de cinquante adhérents. Vers la fin du 18e siècle,
ceux qui s’adonnaient à l’étude de la nature
étaient principalement des ecclésiastiques, des médecins
et des pharmaciens. Henri-Albert Gosse ne se réjouira malheureusement
pas longtemps de cette initiative, puisqu’il décèdera
moins de quatre mois plus tard, le 1er février 1816. Son corps
repose à Plainpalais et son coeur, embaumé, placé
dans une urne de marbre noir, a été déposé
dans sa propriété, sur le mont qui porte désormais
son nom. En 1988 la « Société helvétique pour
les sciences naturelles » devient « l’Académie
suisse des sciences naturelles » dont le Secrétariat est
à Berne.
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Henri-Albert Gosse (1753-1816) par Agathe Chevalier. Né à Genève, le petit Gosse connaît une enfance difficile. Malmené par ses nourrices, il subit
une fracture du fémur et boîtera toute sa vie. Intelligent et travailleur, il montre une vraie
passion pour les sciences de la nature. Ses professeurs recommandent alors à son père de l’envoyer à Paris. Là, il apprend l’allemand, l’anglais, l’anatomie et la chimie. De retour à Genève, il continue
de s’intéresser à une foule de choses : la digestion, les maladies du travail, la botanique ou encore les propriétés des lézards pour soigner le cancer. Comme beaucoup de savants de l’époque,
c’est un vrai touche-à-tout. Il crée une pharmacie modèle qu’il veut « utile aux hommes ». Il s’associe à Johann Jacob Schweppe qui fera fortune en vendant de l’eau minérale artificielle...
Et, en 1815, il organise chez lui, sur le Mont-Gosse (Haute-Savoie), la première réunion de la Société helvétique des sciences naturelles en invitant les grands scientifiques suisses de l’époque.
Henri-Albert Gosse, un homme qui a laissé des traces dans le monde des sciences.
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La Société helvétique des sciences naturelles : Son but est d’encourager la connaissance
de la nature de la Suisse. Elle est créée alors que la Confédération vient juste d’accueillir de nouveaux cantons (1815). Cette société est à l’origine des cartes du territoire, des bulletins météo...
Elle deviendra l’Académie suisse des sciences naturelles, qui a fêté le 5.6.2015 ses 200 ans.
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Article DL du 6.8.2017 par Gilbert Taroni : 1 2
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